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Sylyandre ou les méandres de la vie

2 novembre 2013

Stupidités amoureuses

Je ne comprends pas ce qui a pu se passer, je ne comprends pas ce que je suis devenu.

Quel est cette histoire dans laquelle je me suis mise, quelle est cette attitude qui me caractérise depuis plusieurs semaines.

Pourquoi n’ai-je pas été assez adulte pour savoir prendre des décisions ? Pourquoi ai-je laissé tout pénétrer sans  jamais y mettre un frein ? Pourquoi ai-je été incapable de réagir à temps ?

Pourquoi ai-je blessé autant de personnes ? Tant de questions dans ma tête qui reste encore sans réponse et qui me blesse heures après heures quant aux pertes subies.

Moi de mai en aucune façon je ne m’attendais à cette perte, Cheng qui tombe amoureux de quelqu' un d’autres. Sur je n’ai pas su répondre à ces attentes pour qu’il puisse laisser son cœur ouvrir a quelqu’un d’autres, et même à ce moment la ai-je dans l'écoute ? Non j’ai été dans la colère, dans la douleur, dans l'exponation de mon égocentrisme. Deux heures plus tard je mettais un terme sans aucun regret a presque trois années de vie commune, trois années dans lesquelles je disais me donner à fond, mais l’ai-je vraiment fait ?

Et puis ce grand vide laisser après la douleur…. Je sais comment je suis généralement j’ai besoin de plusieurs années avant de pouvoir me réinscrire dans une relation.  Mais quand j’ai rencontré Enzo tout le vide laissé par Cheng a été rempli en l’espace de quelques jours et même au-delà de ce que j’espérer, quelle magie a-t-il opère en moi pour avoir réussi à me faire oublier autant jusqu’ a ma douleur, jusqu’ a ma peine. J’aurais dû à ce moment la faire marche arrière et prendre plus de sécurité pour moi-même et de temps pour me réinscrire comme cela, mais il remplissait tellement que j’ai laissé aller l’histoire. Les prémices du trop tôt se sont fait sentir a peine quelques semaines après notre premier contact, et pourtant les 9000km semblait me protéger, mais lorsqu’ il m’a dit je t’aime pour la première fois lorsqu’ il nous a inscrit dans un avenir commun, dans des projets j’ai senti que je n’étais pas prêt. J’aurais dû à ce moment la être l’adulte et lui dire nous allons prendre notre temps mais au lieu de cela l’ivresse de la réinscription me poussait plus avant et j’ai suivi ce trajet sans discontinu. Avec mes bonheurs et mes silencieuses peines qui me criaient au fond de moi que tout aller trop vite malgré également les conseils des amis. Alors je me reconstruisais en même temps j interpréter toute sa personnalité à distance comme un fait que lorsque nous allions nous rencontrer alors la relation finirait surement dans une camaraderie et je serais sauvé pour prendre mon temps pour le connaitre et me reconstruire et me réinscrire mentalement dans une autre relation. Mais j’ai laissé la porte ouverte a une nouvelle rencontre, toute amicale dès le début mais j’ai laissé l’ambiguïté s’installer dans le camp adverse et j’ai laissé Daniel tombe amoureux de moi, dans ma tête il ne faisait aucun doute que ma relation avec Enzo n’aurait pas de futur autre qu’ amicale après notre rencontre je m’y étais tellement préparer, et j’envisageais de rencontrer Daniel mais dans le cadre de l'amitié et de prendre également le temps de le connaitre afin de savoir si je pouvais être dans cette relation, j’ai toujours su que j’étais plus fort pour les amitiés que pour les amours. Mais l’engagement avec Enzo aller trop loin et je ne pouvais y mettre un terme, et l’engagement avec Daniel devenait de plus en plus ambiguë.  Mais de mon égoïsme d enfant je me remplissais de l’amour des deux et je pouvais donner ce que je voulais en étant à distance tout en m attachant complètement aux deux.

Puis je suis arrivé à Yuxi et j’ai découvert qui était Enzo, et j’en suis tombe à la renverse. Ma première erreur a été d’avoir couché avec lui dès le premier soir et de ne pas avoir laissé mes premiers instincts me dicter ma conduite à savoir se connaitre mieux avant tout engagement.

Les premiers jours étaient remplis de lui et me remplissaient de bonheur, j’étais sauve de Daniel car je n’avais pas internet mais je pensais a lui et je me sentais pas tout à fait à l’aise avec cela, je pensais pouvoir diriger la relation sur de l’amitié, mais je ne lui avais jamais clairement parlé de Enzo même si il savait que j’allais rencontrer quelqu’ un sur Yuxi. Pourquoi ce silence, la peur de perdre les deux, la peur de ne plus être assez rempli de leur amour.

Mais j’avais besoin de le voir de l’entendre. Des que j’ai eu internet j’ai su à quel point il m’avait manqué et je n’ai pas osé lui dire la vérité sur Enzo et moi, en même temps Enzo me remplissait tant comme jamais personne ne l’avait jusqu’ a présent que je ne pouvais non plus lui dire la vérité. Je savais que mon attitude était répréhensible mais je ne pouvais pas m’en empêcher, je voulais juste prendre ce dont j’avais été prive sans penser aux conséquences que tout cela pourrait avoir sur deux cœurs aussi jeune et prêt à aimer. Oui dans un sens on peut dire que je suis un salaud, mais plus j’allais dans le mensonge plus il m’était difficile d’en sortir. J’étais attaché aux deux pour des raisons complétement différentes et je ne pouvais choisir d en abandonner un des deux.

Enzo était le copain parfait  toujours très attentionné toujours présent pour vous pour vous soulager vous faire sourire vous réconcilier vous soutenir, son engouement pour moi me pousser dans sa voie. Mais dès que je voyais ou discuter avec Daniel alors autre chose rentrer en jeu, son esprit sa maturité sa quiétude son sourire tout me toucher, je savais qu’il était du même tempérament qu’Enzo et prêt à prendre soin de moi en toute circonstances. Un seul de ses sourires me remplissaient de bonheur pour le reste de la journée, j’aurais pu rester des heures sans parler rien qu’ a plonger mon regard dans le sien, tout était dans l’ambiguïté et je n’avais pas besoin de savoir ce qu’ il ressentait pour moi ses yeux parler et les miens lui renvoyaient le même amour.

J’aimais Daniel comme on doit aimer, j’aimais Enzo car il prenait soin de moi comme une mère peut le faire de son enfant. Je ne savais pas à ce moment mon réel feeling pour Daniel, mais la suspicion d’Enzo a son égard me forcèrent à regarder la vérité en face oui Daniel m’aimait oui j’aimais Daniel, et j’avais beau le cacher a Enzo  c’était inévitable. Et je me suis senti alors complétement coupable de cela envers Enzo  je m’étais tellement engager en avant avec lui en couchant avec lui, en partageant tous ses projets d’avenir, en le bloquant sur moi et je sentais son amour qui grandissait au fur et à mesure des jours et des heures et cela me blessait car dans le même instant je sentais mon amour pour Daniel grandir aussi et je ne pouvais pas rendre tout cela a Enzo comme il le méritait. Cette culpabilité envers Enzo m’empêchait également de répondre complétement à  l'amour de Daniel, conservant après moment de l’ambiguïté, des promesses que mon cœur désirait au plus profond de lui-même.

Je me calais dans mon silence acceptant leurs deux amours et sachant qu’un moment donné tout cela éclaterait et blesserait nous trois.

Enzo découvrit des échanges de messages de Daniel et moi sur mon téléphone. Le temps de la vérité allé éclater. Je savais et je réalisais que je n’étais prêt pour aucun des deux. Telle fut ma première décision que j’expliquais a Enzo, mais je n’aurais pas imaginé sa réaction sa douleur sa peine sa tristesse, et je me suis senti comme une merde face à lui, et toutes ses paroles sur tout ce qu’il avait sacrifié pour moi, et qu’il n’avait plus rien dans la vie, qu’il avait tellement focus sur moi que son désir de master son désir de carrière était annihilé pour toujours. Je me suis senti rien face à tout cela, juste une grosse merde. Je ne supporte pas de faire souffrir gratuitement mais finalement il semblait que pour mon propre désir d’être aimé j’avais ouvert une brèche de douleur dans le cœur d’Enzo et j’ai essayé avec mes propres et idiotes armes de les réparer de les fermer, et alors que j’aurais dû dès le premier soir le laisser aller à sa douleur et à sa peine j’ai voulu être le bourreau et le consolateur de tout cela et tenter de le garder, mais mon cœur était déjà prisonnier de Daniel et ce que j’offrais  à Enzo dans cette circonstances c’était juste du vent, de quoi consoler ma culpabilité mais juste aussi  un reculer pour mieux sauter.

Je n’ai pas pu arrêter avec Daniel, une force me poussait vers lui et je n’y pouvais rien même si par la même je voyais Enzo souffrir de tout cela. J’imaginais surement comme le fond tous les enfants qu’une fée viendrai régler tout cela d’un coup de baguette magique, mais les fées n’existent pas et la douleur que je lui infligeais grandissait au même rythme que ma culpabilité. Sa douleur sa patience son amour tout me touchait au point que je ne pouvais le laisser partir, mais l’amour pour Daniel était là et je savais que j’allais droit dans le mur avec les deux.

J’ai annonce a Daniel que j’étais célibataire, ce qui était vrai, mais quelques jours plus tard j’ai de nouveau pousser Enzo dans mes bras je ne sais pour quelle raison, encore surement pour se besoin d’amour, pour ce qu’ il est  pour ne pas avoir su discerner  que oui je ne voulais pas le voir quitter ma vie et j’avais tellement peur que je si je n’étais pas son petit copain il ne serait pas présent dans ma vie dans la voie de l’amitié, peur de le perdre. Et après avoir couché avec Enzo je n’ai rien dit à Daniel de cette reprise que je savais de courte durée et rajouter un jour de plus à l’amour de Daniel et moi.

Enzo a décidé de dire la vérité à Daniel. Je l’ai vu souffrir par ma faute et je n’y pouvais rien.

J’ai vu souffrir les deux, et moi-même j’en souffrais mais tout était de ma faute, ma stupidité m’a fait perdre Daniel. Daniel a voulu se retirer de l’histoire en voyant mon attitude mais aussi l’amour qu’Enzo me portait et de la souffrance que je causais aux deux.

Quand il m’a dit au revoir, j’ai laissé dans son dernier sourire une partie de mon cœur, et il me demandait de ne plus le revoir de ne plus rien tenter, chaque mot était une déchirure dans mon cœur, une perte comme jamais, mais que pouvais-je si ce n’est accepter sa décision parce que je la méritais. J’étais en colère après Enzo d’avoir pris cette décision avant que je puisse moi-même faire la clarté sur tout cela, mais finalement je lui ai dit merci car il était temps de faire de la clarté dans ma vie et de me rendre vraiment compte que je n’étais pas prêt. J’ai tenté le lendemain de me rapprocher d’Enzo en me disant qu’ il avait fait tout cela par amour, qu’ il n’avait rien à se reprocher dans l’histoire car il avait tout fait pour me garder, mais alors que je le voyais tenter de me donner encore de l’amour durant toute la journée, la perte de Daniel m’avait fermé a tout cela, et le soir venu je n’ai pu m’empêcher de lui reprocher ce qu’ il avait fait, qu’ il avait pris la décision pour moi que j’aimais Daniel et qu’ il ne m’avait pas laisser le temps de voir assez clair sur ce que j’éprouvais pour lui. Que n’ai-je fait d’autre que le blessé encore ?

Ce matin je me suis réveillé encore les sens remplis de Daniel et de la tristesse de sa perte, je crois que ça va durer encore un moment. Mais aussi pour mon attitude la veille avec Enzo je n’avais rien à lui reproché si j’avais été plus adulte, plus clair avec moi-même rien de tout cela ne serait arrivé il a le mérite d’avoir voulu sauver son couple et ça le rend encore plus grand à mes yeux et me rend moi encore plus merdique à mes propres yeux.

Depuis deux jours je n’ai qu’une envie c’est de crier à Daniel de me pardonner de mes fautes et de me donner une chance, mais je l’ai blessé également. Alors je regarde les deux amours et je me regarde dans ce que je suis, dans ce que je suis devenu et je me dis que je ne mérite aucun des deux.

Je me suis dit  maintenant il faut que tu choisisses, soit tu laisses aller Enzo a sa propre vie et tu tentes de reconquérir Daniel en sachant qu’ il y a 1% pour que cela réussisse, ou alors tu acceptes la perte de Daniel et tu sais qu’Enzo peut te rendre plus heureux que personne ne l’a jamais fait jusqu’à présent et tu ne tentes plus jamais de prendre contact avec Daniel et tu fais tout ton possible pour rendre Enzo heureux en sachant également que toutes les souffrances que je lui ai imposé ces dernières semaines ne me laisse également qu’1% de chance de le récupérer.

Apres avoir discuté de tout cela avec Enzo, je suis venu dans ma chambre quelques minutes pour discuter avec moi-même  et j’ai réalisé que j’avais été trop loin avec chacun et que je ne pouvais pas accepter le pardon de l’un ou de l’autre. Tout cela est ma complète faute et je me dis que la seule chose que je mérite c est de perdre les deux et de  les laisser chacun prendre des voies éloignées de la mienne. Apres tout cela comment pourrais-je prétendre à leur amour.

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31 octobre 2013

Belle Journèe pour mourir...

J’attends ma mort. Belle journée pour mourir, je suis assis au bord du lit, j’écoute une dernière fois le chant de ces oiseaux qui ont fait mon quotidien depuis plusieurs semaines, le bruissement des feuilles dans le léger vent d’une fin de matinée. Je regarde la douceur de leur vert comme il lui quand les rayons du soleil les caresses, je n’avais jamais remarqué à quel point j’étais entouré d’un monde aussi féérique. Sûrement que c’est toujours comme cela quand on est dans nos dernières heures, nos sens sont plus en émois et nous rend plus attentifs à ce qui nous entoure, à ce que nous  avons aimé, à ce que nous allons perdre à tout jamais, alors nos yeux discernent différemment les choses afin que nous puissions emporter les plus beaux des souvenirs.

Les années passent et la souffrance est de plus en plus lourde à porter, de plus en plus lourde à cacher, de plus en plus rude à taire même à soi-même. Il faut user de subterfuges assez facile quand il s’agit de la cacher aux autres, de toute façon au final il n’est toujours qu’une question de fuite. Ça aide un temps, on oublie on se sent mieux on reconstruit cela peut même durer des années si on fait bien attention. Mais la moindre erreur d’inattention et elle s’insinue dans le plus petit pore que vous avez laissé ouvert, connaissant bien le chemin qu’elle emprunte sournoisement depuis votre premier vagissement. Elle s’installe bien au chaud de votre bonheur, et lentement mais sûrement vous rappelle à ses bonnes œuvres. Si vous êtes assez attentif vous pouvez la sentir quand elle vous pénètre, il s’agit d’un petit et léger pincement au cœur, vous pourriez vous dire, Oh ce n’est pas grand-chose, mais il est déjà trop tard. Elle est en vous.

J’espère qu’il se rappellera toutes les instructions que je lui ai donné au téléphone. Je ne sais pas qui va venir, je ne l’ai jamais rencontré mais il m’a mis en confiance dès les premiers mots. Il a su me rassurer en me parlant des autres fois. Je n’ai pas à faire à un débutant, je préfère ça. J’ai tout de même un petit peu peur, c’est normal qui n’aurait pas peur de l’inconnu. Pour faire taire à jamais les souffrances intérieures, il faut d’abord qu’elles passent par le physique. On oublie alors assez vite celles-ci et les douleurs deviennent si intenses physiquement qu’on finit par oublier tout. Ça m’a fait du bien quand il m’a dit cela.

Tout d’abord je n’aurais pas le temps de réagir, une série de coup devrait me sonner légèrement, mais complétement pour que je puisse ressentir le physique. Des coups de poings et des coups de pieds sur tout le corps devraient certainement m’empêcher de faire marche arrière, tant mieux je ne voudrais pas revenir aux temps présent. Puis il trainerait mon corps jusqu’au lit ou il m’attacherait. J’ai choisi moi-même la lame avec laquelle il lacèrera mon corps, longue et effilée, tellement si romantique. Il commencera par mon visage, mes bras, mon torse, mon dos, mes jambes. La douleur physique doit venir petit à petit, il ne faut pas brusquer les choses autrement le travail serait bâclé. La lame ne s’enfoncera pas trop loin dans mon épiderme juste assez pour faire naître des filer des sangs qui s’écouleront lentement sur les draps. D’ailleurs j’ai acheté une paire toute neuve pour l’occasion, j’ai choisi les plus blancs que je pouvais trouver, cela me rappelle tellement l’immaculée.

Il me laisserait une bonne heure dans cet état, afin que je puisse prendre conscience de chaque entailles subies par mon nouveau corps et ainsi savourer le bonheur du départ. Il m’a dit que comme cela ça aider à rechercher plus facilement la libération et ne pas se raccrocher à cette vie terrestre. Il reviendrait ensuite dans une autre volée de coups similaires aux premiers afin de me conserver dans un état second, et alors ensuite commencerait les lacérations plus profondes aux mêmes endroits que les entailles, il s’enfoncerait plus profondément dans l’épiderme, ouvrant les veines et caressant les os. Le sang alors se ferait plus abondant et sûrement que les murs en seraient imbibés, les draps ne pourraient contenir tout cela et le sang s’écoulerait également sur le sol. L’idée était tellement excitante, je regrette de ne pas pouvoir voir cela. Il toucherait au visage en dernier, je lui ai dit que je voulais être méconnaissable et que je voulais détruire ces grands yeux si bleus qui ont apportés tant de malheur durant leur existence. Il m’a dit qu’à ce moment-là la douleur serait si forte que je ne sentirais plus rien, je serais entre ici et ailleurs, il ne blesserait pas le cœur, l’idée que celui-ci s’éteigne seul par simple épuisement du corps était plus alléchante. Ensuite je ne serais plus.

Il m’a proposé quelques options supplémentaires après mon dernier souffle. Ça coûtait un peu plus cher, mais finalement que m’importe l’argent là ou je vais. J’en ai donc choisi deux, démembrement et boucherie. J’aimais l’idée de boucherie mon corps ne serait plus même un corps mais simplement des lambeaux de chairs éparpillées dans toute la pièce, sur les murs, sur le sol, sur les draps. Je n’aurais même plus l’option de la moindre réincarnation tellement il n’y aura plus rien à récupérer. Je ne veux revenir sous aucun prétexte. Il m’a demandé avant de raccrocher si je voulais une musique spéciale autrement il amènerait ses propres CD, j’ai réfléchi quelques secondes et je me suis dit que ce serait tellement beau de mourir en entendant les notes du Stabat Mater de Vivaldi, mais seulement la piste 14 en boucle.

 

Je crois qu’il est temps de vous laisser, on sonne à la porte. Je ne voudrais pas le faire attendre.

3 août 2013

Je serais... ... ...

Quand j'etais petit je me suis crée mon propre monde en parallèle de celui qui existait. Oh non que le mien n'est ni moins bien ni mieux que celui-ci, mais juste qu il est plus adapté à moi-même. Je crois qu'il y a autant de monde qui d'Êtres Humains sur Terre.
Je me souviens j'étais Marco Polo, j'étais Amerigo Vespucci, j'étais un pirate. J'étais toute personne sans attache et decouvrant le vaste monde. Je me souviens dans ma chambre cet immense carte du Monde, et dans mes moments de solitude j'imaginais tous les voyages que j'entreprendrais, toutes les vies que je pourrais vivre. Je ne savais pas ce qui m'attendais à chacune de mes destinations mais je savais qu'aucune n'étaient eternelles. Je restais quelques temps puis je repartais encore plus loin, encore plus fou, encore plus excité.
Je pense que ma force, mon optimisme, mon énergie je le tire de ce monde que je me suis créé étant enfant et que je n'ai jamais voulu oublié et que je ne peux pas oublier. Quand je pense le monde actuel et si je devais y vivre tel quel alors il ne faudrait que quelques semaines pour que je dépérisses et que je meures. Je crois que le jour ou j'arrêterais de rêver alors sera le premier signe de ma perte.
Je me souviens au décès de ma mère comme il m'était impossible de lire un poème complet de Rimbaud, au bout de quelques vers tout mes alentours s'embrasaient et me propulsaient à dix mille années lumières de là avec des difficultés immense pour revenir. Plus d'une fois d'ailleurs j'ai eu peur que je restais perché et tout cela juste avec quelques vers sans aucune drogue, Rimbaud était ma drogue. D'ailleurs depuis je n'ai jamais réouvert son livre mais je ne peux jamais voyager sans.
Quand j'étais enfant je rêvais d'avoir une infinité de vies, une infinités de corps, une infinités de possibles pouvant ainsi vivre tous les rêves que je désirais. Faire tous les métiers, vivre toutes les expériences, toutes les sensations. Mais j'ai bien vite compris que la magie de l'enfance a ses limites et j'ai alors réalisé que je n'avais qu'un seul corps, qu'une seule vie. La mort était assurée, il fallait trouver une solution. Je ne sais alors comme le cheminemant s'est fait dans mon esprit mais j'ai soudain compris que même si je ne vivrais jamais tout ce que je pouvais vivre alors j'en vivrais autant que je peux et que dans cette seule vie je pouvais en contenir des milliers aussi antinomyque l'une de l'autre.
J'ai travaillé dans un crèche, j'ai été vendeur, j'ai été clubber,j'ai été bi,j'ai été travesti, j'ai été prostitué, j'ai été chômeur, j'ai été exploité, j'ai travaillé chez MacDonald's, j'ai été serveur, j'ai travaillé dans un 4 étoiles, j'ai connu la perte la plus terrible pour un enfant, j'ai été baba cool, j'ai été poète, j'ai été etudiant, j'ai été salaud, j'ai été drogué, j'ai été violent, j'ai été accidenté, j'ai été infirmier, j'ai été alcoolique,j'ai été bon, j'ai été expatrié, j'ai été aide soignant, j'ai été un bon ami, j'ai été un bon amant, j'ai été un bon collègue, j'ai été marié (deux fois), j'ai été un bon mari je crois, j'ai été... ... ... ... et je pourrais en rajouter et encore et encore.
Chacune étant une vie différente, mais mon caractère n'était pas si différent juste une personnalité qui se peaufine et qui grandit à chacune des expériences et des rencontres car je me suis donné aussi entier dans chacune que chacun me connaît. Je garde en moi chacun des souvenirs, chacunes des rencontres car tout cela fait ce que je suis aujourd'hui.
Mais mon livre ne s'arrête pas là, il y a encore beaucoup de pages à ecrire et chacune d'elles commencent par : Je serais... ... ...

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Sylyandre ou les méandres de la vie
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